Chez Scalingo, nous voyons le multi-cloud gagner du terrain chaque jour. De plus en plus de grandes entreprises nous contactent pour nous intégrer à leur architecture cloud en tant que second hébergeur. Souvent aux côtés de l’un des poids lourds américains du secteur.
Souvent, ça commence petit : un projet secondaire, une application portée par une filiale. Des contextes parfaits pour tester sans mettre en danger les opérations critiques d'un grand groupe. Mais ces initiatives prennent vite de l’ampleur et deviennent, peu à peu, des projets stratégiques représentant une part croissante de leurs déploiements.
Derrière ce mouvement se cache une inquiétude bien réelle : la dépendance à un fournisseur unique. Verrouillage technologique, contraintes réglementaires, tensions géopolitiques, pannes critiques… les risques sont connus et tangibles.
C’est pourquoi la diversification des partenaires cloud n’a plus rien d’une théorie. C’est un choix concret, déjà adopté par de nombreuses entreprises pour garder la main et réduire leur exposition aux risques. Une dynamique qui, au passage, donne un vrai coup de pouce à la French Tech. 🙌
S’appuyer sur un seul fournisseur a longtemps semblé rassurant : un environnement bien connu, des équipes déjà formées, un point de contact unique. Sur le papier, tout paraît simple.
Mais la réalité peut être moins confortable quand les besoins évoluent. Une hausse de tarifs, une nouvelle contrainte réglementaire, une panne critique… et cette dépendance devient un vrai frein.
Le multi-cloud permet d’éviter ce piège. Les entreprises peuvent répartir leurs workloads selon leurs priorités : performance, coûts, localisation des données. Elles profitent des forces de chaque fournisseur sans se retrouver enfermées dans un seul écosystème.
Adopter une approche multi-cloud, c’est se donner plus de marge de manœuvre. Plus de flexibilité, plus d’options, et surtout la garantie de garder le contrôle tout en assurant la continuité des opérations.
Le choix des fournisseurs cloud dépasse également aujourd’hui la simple considération technique : il s’agit d’un véritable acte stratégique et éthique. Collaborer avec des acteurs européens en complément (ou à la place 😉) des leaders américains envoie un message fort aux clients et partenaires : un engagement concret en faveur de la souveraineté technologique et de la protection des données.
Les fournisseurs cloud européens offrent aujourd’hui des alternatives performantes et compétitives. Leur intégration dans une stratégie multi-cloud contribue au dynamisme de l’écosystème local tout en favorisant l’indépendance technologique. À une époque où la souveraineté numérique est devenue un enjeu central, cela constitue un véritable levier de différenciation pour les entreprises soucieuses de conjuguer innovation et responsabilité.
Les règles encadrant la gestion des données se renforcent également. Le RGPD a posé les bases, et des dispositifs nationaux comme HDS (pour l’hébergement de données de santé) et SecNumCloud (le label français de cybersécurité pour les services cloud de confiance) imposent déjà des exigences strictes aux prestataires.
À l’échelle européenne, des initiatives comme Gaia-X et le projet EUCS (European Union Cybersecurity Certification Scheme for Cloud Services) visent à prolonger ces principes au-delà des frontières, à renforcer la souveraineté numérique et à limiter l’exposition aux lois extraterritoriales comme le U.S. CLOUD Act.
En cas de non-conformité, les sanctions peuvent atteindre jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d'affaires mondial. Autant dire que l’impact peut être conséquent.
Les fournisseurs européens offrent généralement une meilleure transparence sur la gestion et la localisation des données, réduisant ainsi les risques d’ingérences législatives étrangères. En diversifiant leurs partenaires, les Grands Comptes peuvent se protéger contre ces contraintes et anticiper sereinement les évolutions réglementaires à venir.
Les projets satellites ou portés par des filiales sont des terrains parfaits pour expérimenter sans prendre de risques majeurs. Ces initiatives permettent de tester différentes configurations, de comprendre les spécificités des fournisseurs et d'identifier les bonnes pratiques avant un déploiement à plus grande échelle.
Un projet pilote, comme une application interne ou un service moins stratégique, peut servir de laboratoire pour tester la compatibilité avec des solutions européennes, valider la gestion des coûts ou renforcer la redondance. Cette approche progressive permet de limiter les risques liés aux migrations globales et de poser des bases solides pour des déploiements plus ambitieux.
Chaque entreprise suit son propre chemin vers le multi-cloud. Pour certaines, tout commence avec une application ; pour d’autres, c’est une exigence de conformité ou simplement l’envie de soutenir la tech européenne.
Peu importe votre raison, si vous vous demandez comment un partenaire européen peut s’intégrer à votre stratégie cloud, parlons-en. Nous serons ravis de partager ce qui a fonctionné pour d’autres entreprises et de vous aider à tracer votre propre voie.
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